La famille de l'enseignant canadien condamné à onze ans de prison en Indonésie pour avoir agressé sexuellement de jeunes élèves a rencontré le premier ministre Justin Trudeau cette semaine en Ontario pour plaider sa cause.

Neil Bantleman clame son innocence depuis qu'il a été formellement accusé, en 2014, d'avoir agressé sexuellement trois élèves d'une école internationale de Jakarta, la capitale indonésienne.

Son frère Guy indique que la famille a rencontré le premier ministre jeudi, à Burlington, lors d'une visite de M. Trudeau dans cette ville ontarienne. Selon les proches de M. Bantleman, les autorités canadiennes souhaitent aborder la question avec la délégation indonésienne lors du forum de Coopération économique pour l'Asie-Pacifique (APEC), le mois prochain au Vietnam.

La Cour suprême d'Indonésie a infirmé l'an dernier un jugement de deuxième instance qui acquittait le Canadien, et l'a renvoyé en prison pour onze ans.

Dans une entrevue à La Presse canadienne vendredi, Guy Bantleman soutient que son frère traverse des jours difficiles à cause de la lenteur de tout le processus. Mais il serait encouragé par les pressions exercées auprès du gouvernement par sa famille - particulièrement auprès du premier ministre Trudeau.

Neil Bantleman, aujourd'hui âgé de 48 ans, avait été arrêté en juillet 2014. D'abord reconnu coupable en première instance et condamné à 10 ans de prison, il avait par la suite été acquitté en appel et libéré. Mais le plus haut tribunal du pays l'a à nouveau condamné l'an dernier, et sa peine de prison a même été augmentée. Le gouvernement canadien s'était alors dit «profondément consterné et surpris» de cette décision de la Cour suprême.

Les proches de M. Bantleman soutiennent qu'il est la victime d'un système judiciaire corrompu.