Une femme de la Mauricie poursuit l'hôpital de Shawinigan et cinq médecins pour la somme de 1,4 million après avoir mis au monde de façon naturelle un bébé de 13 livres. Elle décrit l'accouchement comme «traumatique et chaotique».

Selon les documents déposés en Cour, les demandeurs Anik Bourbeau et Pascal Lessard de Sainte-Angèle-de-Prémont prétendent que les médecins ont failli à leur tâche d'évaluer la taille du bébé et de recommander une procédure par césarienne lors d'un accouchement en 2010.

D'après les documents préparés par les avocats du couple, le fils serait né avec un bras paralysé de façon permanente, alors que la mère aurait souffert d'importantes déchirures et d'autres blessures.

Les demandeurs allèguent que les médecins n'ont jamais recommandé de césarienne, malgré le fait que Mme Bourbeau ait exprimé sa volonté d'en avoir une et malgré son historique médical qui inclut une précédente grossesse difficile en raison d'un gros bébé.

Les médecins «n'ont pas obtenu de madame Bourbeau un consentement libre et éclairé quant aux modalités de son accouchement», déclarent les plaignants.

«La naissance du bébé a eu lieu dans le contexte d'un accouchement chaotique et traumatique qui a causé de nombreux dommages aux demandeurs, notamment une paralysie permanente au bras droit du bébé», peut-on lire dans la requête. On apprend aussi que le bébé ne respirait pas à la naissance.

Le montant réclamé dans la poursuite inclut des dommages-intérêts généraux, des pertes de revenus pour les deux parents ainsi que de futurs frais médicaux pour l'enfant.

Aucune de ces allégations n'a été présentée en Cour pour le moment et les avocats qui représentent le couple ont refusé de commenter le dossier pour des raisons de confidentialité.

Les documents affirment que les professionnels médicaux n'ont pas pratiqué d'échographie pour déterminer la taille du bébé malgré son historique médical.

«Les défendeurs ont omis de procéder à une évaluation de la taille de l'enfant, alors que l'évolution clinique de Madame Bourbeau l'exigeait», mentionne la requête.

La cause sera entendue par la Cour supérieure en 2018.