Près de dix ans après la disparition de deux adolescentes autochtones, Shannon Alexander et Maisy Odjick, de la communauté algonquine de Kitigan Zibi près de Maniwaki au Québec, de nouveaux indices viennent de relancer l'enquête.

Mardi, des plongeurs de la Sureté du Québec ont mené des recherches dans la rivière Pitobig Creek, située sur la réserve. Ils n'ont rien trouvé. Mercredi, une pelle mécanique permettra de creuser sur les berges du même cours d'eau, où une piste de course a été agrandie depuis la disparition des filles.

Les enquêteurs de l'escouade des crimes contre la personne sont sur place. Une vingtaine de témoins doivent être rencontrés.

Shannon Alexander et Maisy Odjick se sont volatilisées le 6 septembre 2008, laissant derrière argent, cartes d'identité et sacs à main. Elles avaient respectivement 17 et 16 ans. Les deux amies devaient passer le week-end seules chez Shannon, dont le père s'était absenté pour quelques jours. Lorsqu'il est revenu, les filles n'y étaient pas.

Au début, leurs familles ont mené une longue bataille pour que leurs disparitions soient considérées comme telles par les autorités policières. Dans les premiers mois, le dossier a été traité comme une affaire de fugue, une théorie plus tard écartée. La GRC a toutefois mis six mois avant d'ajouter les photos sur sa liste des personnes disparues.