De nombreux problèmes d'identification expliquent en grande partie l'absence d'accusations criminelles à l'endroit de policiers de Val-d'Or, dans l'affaire des agressions sexuelles alléguées contre des femmes autochtones.

Des représentants du Directeur des poursuites criminelles et pénales ont expliqué cet après-midi, lors d'un point de presse, les raisons pour lesquelles aucun des policiers de Val-d'Or suspectés ne se retrouvera devant la justice.

«Dans 19 cas, la preuve d'identification était insuffisante pour permettre des accusations criminelles. De sorte qu'il n'aurait pas été possible de prouver l'identité du ou des suspects visés», a affirmé le procureur de la Couronne Alexandre Dalmau, précisant qu'il s'agissait d'un élément essentiel de tout procès.

«Dans certains cas, la description donnée par la plaignante, le plaignant ou les témoins ne comportait pas un niveau de détail suffisant», a-t-il continué. «Dans d'autres cas», cette personne n'a «pas été en mesure d'identifier le suspect» sur une photo parmi d'autres photos.

De plus, en raison du temps passé, plusieurs dossiers n'étaient pas appuyés par une preuve d'identification par empreintes digitales ou ADN qui aurait pu s'ajouter ou remplacer une identification visuelle.

Le DPCP s'est penché en tout sur 37 allégations.

Dans 10 cas, les faits reprochés ne s'élevaient pas au niveau d'une infraction criminelle et relevaient plutôt de la déontologie, selon le DPCP. Dans un cas, le suspect était décédé. Dans trois autres cas, la présumée victime niait les allégations, soumises à la police par un tiers.

Si aucune accusation n'a été déposée contre des policiers de Val-d'Or, les médias ont révélé plus tôt cette semaine que deux ex-policiers de Schefferville avaient été accusés au criminel dans la foulée de cette enquête.