C'est ce vendredi que l'on saura si des accusations seront portées contre un ou des policiers, ex-policiers de la Sûreté du Québec ou autres, relativement aux allégations d'agressions sexuelles et d'autres actes répréhensibles présumés exposés dans un reportage de l'émission Enquête de Radio-Canada, diffusée il y a un peu plus d'un an, et d'autres plaintes déposées dans la foulée de ce reportage.

Le Directeur des poursuites criminelles et pénales (DPCP) a annoncé ce matin, par voie de communiqué, avoir terminé l'étude des 37 dossiers fournis par les enquêteurs des Crimes majeurs de la police de Montréal chargés d'enquêter sur ces allégations.

Le DPCP dévoilera ses conclusions lors d'une conférence de presse qui se tiendra vendredi à Val-d'Or, à une heure et dans un lieu encore indéterminés.

Les procureurs du DPCP, qui ont analysé ces 37 dossiers, rencontreront, en compagnie des enquêteurs du SPVM qui ont mené l'enquête, les présumées victimes cette semaine, pour leur annoncer et expliquer leurs conclusions.

Le 4 avril dernier, le Ministère de la Sécurité publique du Québec a élargi le mandat du SPVM en lui demandant d'enquêter sur toutes les plaintes portées par des autochtones et visant un autre corps de police, ce qui a débouché sur les 37 dossiers d'enquête. D'autres plaintes auraient toutefois été déposées après le 4 avril, et celles-ci sont toujours enquêtées par le SPVM.

Rappelons que le reportage de l'émission Enquête, intitulé Abus de la SQ : les femmes brisent le silence, faisait notamment état de présumées agressions sexuelles et de séquestrations commises par des policiers actifs ou retraités contre des femmes autochtones, au cours des dernières années.

Le reportage a remporté le prix Michener, l'un des prix les plus prestigieux de journalisme au Canada, en juin dernier.

Toutefois, de son côté, l'Association des policiers provinciaux (APPQ) a déploré le manque de rigueur journalistique - selon elle - de l'émission Enquête et 41 policiers du poste de Val d'Or ont déposé le mois dernier une poursuite de 2,3 millions contre Radio-Canada et la journaliste qui a signé le reportage.