Marc Parent soutient n'avoir jamais autorisé la surveillance électronique d'un journaliste lors de son passage à la tête du SPVM de 2010 à 2015. Il n'a pas davantage été mis au courant de l'existence d'une telle pratique sous sa gouverne.

La Presse a croisé M. Parent en marge d'une annonce du premier ministre Philippe Couillard à l'occasion de conférence de l'UNESCO sur la radicalisation des jeunes, mardi.

Il n'a pas voulu commenter directement l'espionnage du journaliste Patrick Lagacé par le SPVM, dirigé aujourd'hui par Philippe Pichet. Il a toutefois accepté de répondre à quelques questions sur les pratiques qui ont eu cours sous sa direction.

A-t-il déjà été mis au courant d'un mandat de surveillance contre un journaliste ou en avoir autorisé un ? « Non », a-t-il répondu. « Je n'ai pas autorisé de mandat d'écoute électronique sur un journaliste. » Il a offert la même réponse lorsqu'on a abordé la question d'un mandat de surveillance électronique, sans qu'il y ait écoute à proprement parler. Il a précisé que l'écoute et la surveillance électroniques sont « englobées » dans un même moyen d'enquête.

Il a ajouté que le patron du SVPM doit être informé de l'existence d'un tel mandat, surtout lorsque l'enquête est menée par les Affaires internes du SPVM comme dans le cas de « l'affaire Lagacé ». Cette division relève directement du directeur. Ses enquêtes visent des policiers.

« La surveillance électronique, c'est le dernier moyen qui va être utilisé lorsqu'il y a une enquête que tu veux faire aboutir », a-t-il expliqué. Pour lui, « c'est clair que lorsque tu as ce moyen d'enquête à être utilisé », le crime en cause, « en terme de gravité d'offense », se situe à un degré élevé.

Il a invité à la prudence quant au parallèle qu'on peut faire entre la réalité vécue sous sa gouverne et la surveillance d'un journaliste autorisée sous Philippe Pichet. « On n'a pas eu toutes les réponses sur le contexte de l'enquête », a-t-il souligné.