L'enquête du service de police de Montréal sur les allégations d'abus contre des femmes autochtones par des policiers de la Sûreté du Québec à Val d'Or est terminée, mais le Directeur des poursuites criminelles et pénales a demandé dans les dernières semaines des compléments d'enquête pour décider si des accusations seront portées.

Les enquêteurs ont donc dû reparler à certains témoins et plaignantes, « pour compléter la preuve ».

Le SPVM enquête depuis octobre 2015 sur cette affaire qui a ébranlé le Québec.

Vendredi, le DPCP a déclaré par voie de communiqué avoir « reçu plusieurs rapports liés à ces enquêtes ».

Un comité de procureurs a été chargé de l'examen de la preuve présentée par la police de Montréal afin de déterminer si des accusations criminelles doivent être déposées.

Un délai est à prévoir. « Ce délai s'explique par le nombre et l'importance des analyses que doivent faire les procureurs avant de décider si des accusations criminelles doivent ou non être portées », lit-on.

Depuis qu'il a pris en charge l'enquête sur les allégations d'inconduite de policiers de la Sûreté du Québec (SQ) à l'encontre de femmes autochtones de la région de Val-d'Or, le Service de police de la Ville de Montréal (SPVM) a identifié 30 victimes potentielles qui racontent avoir été enlevées, séquestrées, avoir subi des voies de fait ou des agressions sexuelles, révèlent des documents judiciaires obtenus par La Presse au mois d'avril.