La Gendarmerie royale du Canada (GRC) est mal gérée et les cadres ignorent les allégations de harcèlement et d'agressions en milieu de travail, soutient Rob Creasser, un représentant de l'Association professionnelle de la police montée du Canada (APPMC).

Le groupe qui espère devenir la première unité de négociation des policiers de la Gendarmerie royale du Canada (GRC) brandit de nouvelles allégations de harcèlement sexuel et d'intimidation pour prouver que les membres du corps policier ont besoin de représentants.

Rob Creasser s'en remet à un rapport de la CBC de la semaine dernière, qui détaille des allégations d'attouchements non désirés, d'intimidation et de nudité généralisée dans l'unité d'entraînement aux explosifs du Collège canadien de police à Ottawa.

Le rapport a entraîné une forte réaction du ministre de la Sécurité publique, Ralph Goodale, qui a dit au commissaire de la GRC qu'il s'attendait à une enquête transparente et en profondeur, à des mesures disciplinaires sévères, à du soutien pour les victimes et à un plan pour mettre un terme à ce «comportement toxique en milieu de travail».

D'après M. Creasser, les allégations démontrent que les agents de la GRC ont besoin d'une association qui encourage la transparence et l'imputabilité dans l'agence.

En ce moment, dit-il, les cadres accueillir qui ils veulent dans leurs rangs et font tout ce qu'ils peuvent pour les protéger.

«J'ai entendu l'expression »vieux club de gars«. On soutient qui l'on veut bien, et si quelque chose d'un peu bizarre arrive à l'un de nos protégés, on fait tout en notre pouvoir pour tasser cela», affirme M. Creasser, un policier de la GRC à la retraite.

Il dit en avoir été témoin au cours de ses 28 ans dans la force.

«Nous ne pouvons plus compter sur les gens qui sont à la tête de l'organisation pour changer l'organisation, plaide-t-il. Ils ont manifestement un intérêt pour le statu quo et pour garder leurs pouvoirs. Le type de changement transformationnel dont on parle viendra du bas vers le haut.»

La GRC n'a pas immédiatement répondu aux demandes de commentaires de La Presse Canadienne.

«Le problème culturel est que les dirigeants ne réalisent pas que c'est un problème culturel, parce qu'ils veulent garder les choses ainsi, poursuit Rob Creasser. Ils veulent blâmer la pomme pourrie. Mais est-ce que ça fonctionne?»