L'ancien président-directeur général de l'entreprise Norbourg Vincent Lacroix a exprimé ses regrets pour avoir floué ses anciens clients lors d'une entrevue au réseau de télévision TVA.

Vêtu d'une casquette et d'un survêtement gris, M. Lacroix semblait irrité par les questions du journaliste de l'émission J.E. qui l'avait retrouvé à l'extérieur de chez lui. Il a finalement concédé qu'il avait bel et bien des remords pour avoir commis une «très, très grave erreur».

L'ancien gestionnaire a passé trois ans en prison dès 2009, avant d'être redirigé vers une maison de transition, où il est resté trois ans. Il est en libération conditionnelle depuis un peu plus d'un an. Il avait été condamné à 18 ans de prison pour avoir détourné plus de 100 millions $ qui appartenaient à quelque 9200 investisseurs.

Questionné au sujet des gens qu'il a fraudés, M. Lacroix a dit souhaiter qu'ils «retrouvent la sérénité», répétant qu'il était «désolé».

Il s'est défendu à plusieurs reprises de manquer d'empathie envers eux. Selon Radio-Canada, la Commission des libérations conditionnelles du Canada lui avait imposé en janvier dernier une année supplémentaire de bénévolat pour qu'il travaille «(son) empathie envers (les) victimes».

M. Lacroix a martelé que la Commission n'avait pas dit qu'il n'avait pas d'empathie, mais bien qu'il devait «y travailler».

«J'ai tout fait pour réparer les pots cassés monétairement (...) J'ai tout donné», a-t-il lancé, ajoutant qu'il avait toujours collaboré aux nombreuses enquêtes sur l'affaire Norbourg.

M. Lacroix dit vouloir refaire sa vie avec ce lourd passé, soutenant qu'il travaille comme consultant dans le domaine de l'informatique. «Tu ne pars pas à zéro dans ce cas-là, tu pars à moins 10», a-t-il poursuivi.

Il semblait toutefois éprouver beaucoup d'amertume envers plusieurs institutions qui, selon lui, sont aussi fautives. «J'en ai profité, mais il y a aussi plein d'institutions qui en ont profité», a-t-il fait valoir.