Un agent de la GRC qui avait électrocuté un immigrant polonais à l'aéroport de Vancouver à l'aide d'un pistolet à décharge électrique en 2007 a été reconnu coupable de parjure par la Cour suprême de la Colombie-Britannique, vendredi. Selon la cour, le constable Kwesi Millington a menti lors de l'enquête publique sur la mort de Robert Dziekanski, qui était mort sur le coup à l'époque.

Le policier avait tiré plusieurs fois sur M. Dziekanski, lorsqu'il avait commencé à lancer des meubles dans l'aéroport international. L'homme ne parlait pas anglais.

Les quatre agents qui étaient sur les lieux, dont le constable Millington, avaient été contraints à comparaître devant une commission d'enquête. Ils ont tous été accusés de parjure par la suite.

Le constable Millington est le premier des quatre policiers à être reconnu coupable - un de ceux-ci a été acquitté et les procédures judiciaires des deux autres sont toujours en cours.

Le policier de la GRC avait affirmé à la commission qu'il croyait que M. Dziekanski était resté debout après avoir reçu la première décharge électrique, ce qui l'aurait amené à tirer une deuxième fois. Toutefois, la vidéo de l'altercation démontre clairement que l'homme avait été projeté au sol après le premier tir.

Le juge de la Cour suprême William Ehrcke a statué que son explication était «manifestement fausse».

«La Couronne a prouvé hors de tout doute raisonnable que le constable Millington avait fourni des preuves orales sous serment, qu'il savait fausses et il l'a fait pour induire en erreur la commission», a affirmé le juge Ehrcke, vendredi.

La Couronne alléguait que les policiers s'étaient consultés avant leur témoignage afin d'amplifier la menace que représentait M. Dziekanski.

M. Millington plaidait qu'il n'avait aucune raison de mentir puisqu'il n'avait rien à se reprocher.

L'ancien caporal Benjamin Robinson attend prochainement son verdict, alors que le procès du constable Gerry Rundel s'achève bientôt. Le constable Bill Bentley, qui a été acquitté, n'est pas au bout de ses peines, puisque la Couronne a interjeté appel sur la décision de la cour.