Un éleveur de veaux de Pont-Rouge, Éric Dame, fait face à deux accusations de cruauté envers les animaux à la suite d'une enquête de l'organisme Mercy For Animals utilisant des caméras cachées.

La ferme portneuvienne où il travaillait appartient à Délimax, un grand fournisseur de veaux canadien dont le siège social est situé à Saint-Hyacinthe.

Les images issues de cette enquête sont d'une brutalité choquante.

On y voit notamment des travailleurs qui battent à coups de pied et de poing de jeunes veaux laissés à eux-mêmes dans des caissons insalubres et trop étroits, où les pauvres bêtes n'étaient pas en mesure de bouger, de se tourner ou même de se coucher, demeurant suspendues par le cou en raison des chaînes trop courtes.

Ces animaux montraient des plaies ouvertes et ne recevaient pas les soins vétérinaires requis pour leur état.

Armé de preuves vidéo accablantes, Mercy for Animals a porté plainte à la Société pour la prévention de la cruauté envers les animaux (SPCA), ce qui a mené au dépôt des deux accusations pour lesquelles Éric Dame est passible d'amendes pouvant atteindre 37 000 $

Mercy for Animals demande maintenant au Conseil canadien du commerce de détail, qui représente toutes les grandes chaînes d'épicerie au Canada, de bannir de la chaîne d'approvisionnement de ses membres les veaux confinés dans des caissons restrictifs, comme le font déjà de grandes chaînes telles que Costco, Metro, Loblaw et Sobeys.

Ce ne serait pas une première puisque le Conseil s'est déjà engagé à mettre fin au confinement extrême des truies dans des caisses de gestation.

La Presse Canadienne a tenté de rejoindre Délimax mais l'entreprise n'a pas retourné nos appels.