La police de Toronto enquête sur un compte Twitter dont l'objectif est de révéler le comportement sexuel de certains élèves du secondaire, une forme de cyberintimidation que les victimes «ont bien mérité», selon certains des quelque 1500 abonnés du compte.

Le compte a récemment été suspendu après que des adolescents inquiets eurent porté plainte auprès du Conseil scolaire du district de Toronto et de la police.

Le directeur des communications de la police de Toronto, Mark Pugash, a confirmé qu'une enquête était en cours et a demandé à quiconque ayant été victime de ce compte de communiquer avec les autorités.

Le compte ciblait des filles et des garçons, publiant leur photo et parfois même leur nom et celui de leur école. Des élèves de différentes écoles, la plupart à Toronto, en ont été victimes, selon certains adolescents qui ont eu des interactions avec l'auteur des messages.

Aucun des adolescents ayant répondu aux messages de La Presse Canadienne ne savait qui était derrière le compte, mais l'un d'entre eux a indiqué que l'auteur avait déjà révélé recevoir des contributions de plusieurs personnes.

Un autre a dit que le créateur avait déjà révélé qu'il voulait mettre en garde ses «frères» contre les «filles faciles» parce qu'il s'était déjà fait avoir par elles trop souvent.

Certains des messages accusaient des adolescents d'avoir fait des gestes à caractère sexuel avec des enfants de 12 ans, d'avoir pratiqué la sodomie ou de s'être adonnés au sexe oral dans une salle de bain d'une école.

Plus tôt cette semaine, l'auteur du compte Twitter s'est défendu de faire de la cyberintimidation, affirmant qu'il ne publiait que la vérité.