Soupçonné au départ d'avoir organisé 315 mariages frauduleux, Amadou Niang a finalement plaidé coupable pour une vingtaine d'entre eux, hier. L'homme de 57 ans évite la prison. Le juge Jean-Pierre Boyer lui a imposé une peine de deux ans à purger dans la collectivité et une amende de 42 000$.

M. Niang, qui se présentait faussement comme un conseiller en immigration, représenterait maintenant des entreprises canadiennes au Sénégal, son pays d'origine. Le juge ne s'est pas opposé à ce que M. Niang puisse voyager au Sénégal pour son travail pendant qu'il purgera sa peine. Mais le magistrat a refusé d'accorder cette permission tout de go, hier. Ce qui veut dire que pour les deux prochaines années, chaque fois qu'il voudra sortir du pays, M. Niang devra se présenter devant le juge pour demander la permission.

M. Niang a plaidé coupable à une trentaine d'accusations relevant de la Loi sur l'immigration et la protection des réfugiés. Les faits se sont produits entre 2004 et 2011. Selon la preuve, M. Niang recrutait de jeunes Québécoises, la plupart d'origine haïtienne, afin qu'elles épousent des hommes d'Afrique du Nord qu'elles ne connaissaient pas. Elles étaient évidemment payées. Ces faux mariages permettaient aux hommes d'obtenir la résidence permanente, avec tous les avantages qui viennent avec ce statut.