Un mandat a été émis pour retrouver Alexis Vadeboncoeur qui a fait l'objet, en février dernier, d'une arrestation musclée de la part de policiers municipaux de Trois-Rivières.

Le jeune homme de 20 ans a quitté prématurément la maison de thérapie d'Upton, en Montérégie, où il s'était engagé à demeurer pendant six mois.

Il n'a donc pas complété la thérapie à laquelle il devait se soumettre pour régler ses problèmes de toxicomanie.

Selon la Sûreté du Québec, son départ précipité, qui remonte à lundi soir dernier, lui vaudra sans doute de faire face à de nouvelles accusations pour non-respect d'engagement.

Son avocat, Me René Duval, se dit surpris par la tournure des événements. Mercredi avant-midi, il a déclaré qu'il était «sans nouvelles» récentes de son client. Il a ajouté qu'il s'était entretenu avec lui lundi après-midi et qu'à ce moment, «rien ne laissait présager qu'il quitterait» la maison de thérapie.

Une bande vidéo avait montré Alexis Vadeboncoeur alors qu'il était intercepté par la police après un vol dans une pharmacie, il y a 11 mois. Il s'était rendu, avait jeté au sol son pistolet à plomb et s'était étendu les bras en croix. Les policiers s'étaient alors rués sur lui et l'avaient frappé de coups de pied et de coups de poing à de multiples reprises.

Dans leur rapport, les policiers avaient soutenu qu'Alexis Vadeboncoeur avait résisté à son arrestation.

Les quatre policiers impliqués dans cette affaire sont accusés, notamment, de voies de fait, voies de fait avec lésions, d'utilisation d'une arme, d'utilisation négligente d'une arme à feu, d'entrave à la justice, de production de faux rapports et de contrefaçon de rapports. Ils ont été suspendus sans solde par les autorités municipales de Trois-Rivières.

Ces quatre policiers sont Marc-André St-Amant, 23 ans, Barbara Provencher, 39 ans, Kaven Deslauriers, 31 ans, et Dominic Pronovost, 42 ans. (Collaboration Cogeco Nouvelles)