La Gendarmerie royale du Canada (GRC) a procédé à une nouvelle arrestation dans le cadre de son enquête sur le géant montréalais de l'ingénierie SNC-Lavalin et un contrat relatif à la construction d'un pont au Bangladesh.

La GRC a indiqué mardi que Zulfiquar Ali Bhuiyan, qui détient les citoyennetés canadienne et bangladaise, faisait face à un chef d'accusation en vertu des dispositions de la Loi sur la corruption d'agents publics étrangers.

La police fédérale a précisé que M. Bhuiyan, qui n'est pas un employé de SNC-Lavalin, était rentré volontairement du Bangladesh afin de faire face à la justice au Canada et qu'il profitait d'une remise en liberté sous caution.

L'arrestation a suivi une mise en accusation découlant de l'enquête internationale menée sur un contrat de supervision et de services-conseils relativement à la construction d'un pont multimodal au-dessus du fleuve Padma au Bangladesh.

Jusqu'à présent, cinq personnes ont été accusées dans le cadre de cette enquête, incluant M. Bhuiyan, a affirmé la GRC.

En septembre, la GRC avait déposé une accusation de corruption de fonctionnaires étrangers à l'endroit de Kevin Wallace, un ex-cadre supérieur de la firme d'ingénierie, en lien avec l'octroi du contrat de 12 millions $. L'homme a été remis en liberté sous certaines conditions.

À l'époque, la police fédérale avait fait savoir que deux autres individus, Zulfiquar Ali Bhuiyan et Abul Hasan Chowdhury, avaient également été accusés d'un chef de corruption chacun, mais elle n'avait pas précisé quel rôle auraient joué l'un et l'autre dans cette affaire et quels liens ils entretenaient avec l'entreprise montréalaise.

Deux autres anciens employés de SNC-Lavalin, Ramesh Shah et Mohammad Ismail, ont été accusés dans cette affaire en avril 2012 en vertu de la Loi sur la corruption d'agents publics étrangers.

Ces deux suspects avaient été arrêtés après que la GRC eut effectué une perquisition dans les locaux de SNC-Lavalin à Oakville, en Ontario, en septembre 2011, à la demande de la Banque mondiale.