L'ex-policier Benoît Roberge a changé d'avocat pour la sixième fois depuis son arrestation, le 5 octobre. Il sera désormais représenté par Me Richard Perras.

M. Roberge, qui est accusé de gangstérisme, entrave à la justice et abus de confiance, s'est plaint ce matin de ne pas avoir pu consulter la preuve depuis «46 jours.»

«Le fait que l'accusé a changé plusieurs fois d'avocat complique beaucoup la chose, a fait valoir le procureur de la Couronne Paul Roy, après la brève audience. Lui étant détenu, il faut prendre certaines mesures. Avec Me Perras c'est déjà commencé et ça va très bien. On devrait avoir terminé», a-t-il dit en faisant allusion à la divulgation de la preuve.

Selon Me Roy, l'accusé Roberge a cependant visionné beaucoup de matériel jusqu'à maintenant.»

Pour des questions de sécurité, les avocats doivent aller consulter la preuve au quartier général de la Sûreté du Québec, à Parthenais, selon Me Roy.

La cause de M. Roberge doit revenir devant le tribunal le 11 décembre, mais M. Roberge n'aura pas à y être. Il s'agira de fixer une date pour la suite des procédures, peut-être pour son enquête sur cautionnement. Celle-ci pourrait se dérouler à huis-clos, encore là pour des raisons de sécurité.

Rappelons que M. Roberge a longtemps fait partie de l'escouade régionale mixte de Montréal, spécialisée dans la lutte au crime organisé. Il a témoigné dans plusieurs procès impliquant des Hells Angels et des Rock Machine. Il avait pris sa retraite du SPVM et travaillait depuis mars dernier comme chef du Service de renseignement à Revenu Québec.