La Suisse a accepté d'extrader vers Montréal Riadh Ben Aissa, l'ancien vice-président directeur de SNC-Lavalin accusé d'avoir orchestré le paiement de 22,5 millions de dollars en pots-de-vin pour mettre la main sur le contrat de construction du Centre universitaire de santé McGill (CUSM).

Mais le retour au pays de l'accusé n'est pas pour demain.

L'Unité permanente anticorruption et le Directeur des poursuites criminelles et pénales préviennent qu'il faudra encore attendre la fin des procédures judiciaires contre Ben Aissa en Suisse. Aucune date de voyage n'a été prévue pour l'instant.

L'ex-cadre de SNC-Lavalin fait toujours face à des accusations criminelles dans la Confédération helvétique pour escroquerie, corruption et blanchiment d'argent, en lien avec des projets africains. 

Au Québec, Riadh Ben Aissa est accusé de fraude, complot pour fraude, fabrication de faux, fraude envers le gouvernement, commissions secrètes et recyclage des produits de la criminalité. Toutes ces accusations sont reliées au contrat du CUSM.

Riadh Ben Aissa est une ancienne étoile montante chez SNC-Lavalin où il a oeuvré 27 ans. Il avait réussi à décrocher des milliards de dollars en contrats pour SNC-Lavalin en Afrique du Nord.