Trois adolescentes de la région d'Ottawa accusées d'avoir leurré d'autres jeunes filles sur des réseaux sociaux sur Internet avant de les forcer à travailler comme «escortes» ont plaidé non-coupable à l'ouverture de leur procès, lundi.

Les trois filles, dont les identités sont protégées par une ordonnance de non-publication, étaient visées par tellement de chefs d'accusation qu'un employé de la cour a pris plus de 20 minutes pour les lire.

Certaines de leurs victimes, âgées entre 13 et 17 ans, étaient forcées d'avoir des relations sexuelles avec les «clients» des accusées, et ont été battues, enfermées et volées, a déclaré à la cour le procureur Julien Lalonde, au premier jour d'un procès qui devrait durer un mois.

Plusieurs des victimes ont été photographiées nues, ont allégué les procureurs.

Dans ses remarques préliminaires, M. Lalonde a indiqué que les victimes s'étaient fait dire «qu'elles travailleraient comme escortes».

Une des jeunes victimes, âgée de 13 ans, a été agressée après que sa mère l'eut déposée à ce qu'elles croyaient être une soirée pour dormir chez une amie. Sa mère a immédiatement appelé le 9-11 le lendemain matin lorsque sa fille est rentrée à la maison et s'est effondrée en pleurs, ont raconté les procureurs.

Les membres des familles des victimes ont observé l'audience de la tribune pendant que deux des accusées étaient assises dans le box, un policier assis entre elles.

Une des filles, ses cheveux bruns en queue de cheval déposée sur son épaule gauche et vêtue d'un veston noir, observait fréquemment le scénario-maquette dont se servaient les procureurs dans le procès.

La deuxième adolescente, vêtue d'une blouse blanche et de pantalons noirs, étaient voûtée vers l'avant pendant la grande partie des procédures, observant ses longs cheveux noirs entourés entre ses doigts.

La troisième, qui n'est pas détenue, portait une blouse aux couleurs vives et une jupe noire alors qu'elle était assise parmi les membres des familles dans la tribune publique.