Pour obtenir le nom des sources confidentielles de La Presse, la radiologiste Marie-Josée Berthiaume s'adresse maintenant à la Cour suprême. La Cour d'appel a rejeté sa requête le mois dernier.

Cette procédure s'inscrit dans la bataille juridique opposant la Dre Berthiaume, conjointe du Dr Gaétan Barrette, et 12 de ses collègues radiologistes de l'hôpital Maisonneuve-Rosemont. Rappelons que la Dre Berthiaume poursuit ses collègues pour harcèlement et dénigrement, et que ceux-ci la poursuivent en retour.

Le 28 septembre, à son huitième et dernier jour, le procès a été suspendu. La Dre Berthiaume a annoncé qu'elle contesterait en Cour d'appel le jugement interlocutoire que venait de rendre le juge Marc-André Blanchard, de la Cour supérieure.

En cour d'instance, le juge Blanchard avait donné raison aux avocats de La Presse et de son ex-journaliste André Noël, qui avait refusé, la veille, de dévoiler le nom de ses sources confidentielles. L'avocat de la Dre Berthiaume cherchait à connaître l'identité des sources qui lui ont permis de publier, en juin, un article sur les erreurs présumées de lectures radiographiques du Dr Gaétan Barrette. Marie-Josée Berthiaume soutient que des collègues, dans le but de la harceler, ont constitué un «dossier d'enquête» sur son conjoint et l'ont confié à M. Noël. La Presse est poursuivie dans cette affaire.

Le juge Jacques R. Fournier, de la Cour d'appel, a refusé d'entendre la cause sur les sources journalistiques. Dans un jugement rendu le 16 novembre, il a souligné que la Dre Berthiaume a entamé sa poursuite avant la parution de l'article et que l'article en question ne la concerne pas.

L'avocat de la Dre Berthiaume, Me Jacques Jeansonne, a soumis la cause en Cour suprême le 23 novembre. La Cour suprême met en moyenne de trois à six mois avant d'autoriser ou non un dossier.