Un homme est mort ce matin à Saint-Jean-Baptiste-de-Rouville, en Montérégie, dans l'écrasement de l'aéronef de type ultraléger pendulaire qu'il pilotait.

«J'ai entendu un bourdonnement, j'ai regardé par la fenêtre et j'ai vu un ultraléger qui était vraiment proche du sol. Il descendait et vrillait. Son aile de toile était déchirée. Ce n'était pas une panne de moteur parce qu'on entendait bien le moteur», raconte Mathieu Lapalme, qui réside à quelques centaines de mètres du champ dans lequel l'appareil s'est écrasé, près du rang du Cordon.

Militaire de profession, M. Lapalme s'est muni de matériel de premiers soins - compresses, garrot, etc. Il a enfourché son VTT et s'est approché de la carcasse, dans un champ labouré.

«J'ai vu le monsieur, il était inconscient. J'ai appelé le 911, j'ai fait le les manoeuvres de réanimation cardio-respiratoire, mais je n'ai rien pu faire», déplore l'homme.

Il était 10h34 au moment où il a alerté la Régie de police Richelieu-Saint-Laurent.

Le pilote, âgé d'une cinquantaine d'années, a été transporté à l'hôpital, où sa mort a été constatée.

L'appareil est fabriqué par l'entreprise belge DTA, modèle Combo. Il est constitué d'un petit cockpit biplace muni d'une hélice à l'arrière, propulsée par un moteur Bombardier Rotax. Le tout est suspendu à une aile delta.

«C'est un appareil extrêmement fiable. Et le monsieur était très méticuleux, il avait toujours de bons plans de vol», explique David-Étienne Durivage, qui volait dans le secteur au moment du drame. Opérateur d'un petit drone muni de puissantes caméras, il a d'ailleurs aidé les enquêteurs en filmant la scène de l'écrasement avec son petit appareil.

Les conditions de vol étaient favorables. Le pilote, expérimenté, est un habitant de Montréal et a décollé de l'aéroport de Saint-Hyacinthe.

M. Durivage a du mal à croire l'hypothèse de l'aile qui se déchire. «Si c'est le cas, ça serait une première», dit-il.

Il se demande si la victime n'a pas plutôt tenté de se poser dans le champ voisin, non labouré et à l'herbe courte, ce qui aurait été une manoeuvre aisée. Mais dans le champ labouré, l'appareil s'est arrêté sec.

Le Bureau de la sécurité dans les transports du Canada fait enquête pour établir les circonstances de l'écrasement.