Riadh Ben Aissa, cet ex-vice-président de SNC-Lavalin arrêté pour corruption et blanchiment d'argent, perd ses faiseurs d'image montréalais: la firme de relations publiques Cohn&Wolfe le poursuit pour récupérer 71 000$ en honoraires professionnels non-payés, dans la foulée des scandales qui l'ont éclaboussé au cours des derniers mois. M. Ben Aissa avait quitté SNC-Lavalin dans la controverse en février. L'entreprise avait déclenché une enquête sur son implication dans des paiements de 56 millions à des «agents intermédiaires» pour obtenir des contrats. Les liens de M. Ben Aissa avec le clan de l'ancien dictateur libyen Mouammar Kadhafi avaient alors fait l'objet de nombreux reportages dans les médias.

Le cabinet de relations publiques montréalais Cohn&Wolfe avait alors géré l'image et les relations de presse de l'ancien dirigeant, notamment en envoyant un communiqué aux médias selon lequel M. Ben Aissa avait quitté volontairement l'entreprise et n'avait pas été congédié.

Quelques semaines plus tard, M. Ben Aissa était arrêté en Suisse pour corruption, escroquerie et blanchiment d'argent.

Dans sa poursuite, Cohn&Wolfe dit avoir fourni pour plus de 90 000$ de services professionnels à M. Ben Aissa, qui aurait seulement payé 20 000$ jusqu'à maintenant malgré des demandes répétées pour qu'il acquitte la facture complète. La firme a confirmé hier à La Presse qu'elle ne s'occupe plus de ses relations publiques.