Les équipes de sauvetage espéraient trouver quatre personnes qui auraient été ensevelies lors d'un important glissement de terrain dans le sud-est de la Colombie-Britannique après que des premiers efforts, samedi, eurent été ralentis par une pluie constante durant la nuit de vendredi à samedi.

Selon Bill MacPherson du district régional de Kootenay-Centre, des géotechniciens ont déterminé que la région de Johnsons Landing était désormais assez sûre pour que 40 membres de l'équipe de sauvetage munis d'équipement lourd puissent fouiller sous plusieurs mètres de pierres, de boue et d'arbres.

Les secouristes ont travaillé jusqu'à la brunante samedi et devaient reprendre leurs efforts aussi tôt que possible dimanche -à moins que la pluie ne s'interpose dans leurs efforts une fois de plus. Des chiens renifleurs devaient également retourner sur le site, qui demeure potentiellement dangereux, a précisé M. MacPherson.

Au moins trois maisons ont été ensevelies lors de la catastrophe survenue jeudi. Un père, ses deux filles et une touriste allemande ont été portés disparus depuis.

Les recherches ont été retardées vendredi jusqu'à ce que des ingénieurs se soient assuré que le tas de débris était assez stable pour que l'équipe d'urgence y retourne.

Les sauveteurs portaient d'ailleurs des émetteurs conçus pour les avalanches pour leur propre protection.

Le caporal Dan Moskaluk, de la Gendarmerie royale du Canada, a confié que huit citoyens de la communauté comptant 35 résidants ont refusé de quitter leur demeure pour se rendre à Kaslo, malgré l'émission d'un avis d'évacuation.

«Les autorités et les experts avisent les citoyens au meilleur de leurs connaissances et de leur expertise qu'il existe des risques à demeurer dans la région, mais il y a des limites à ce que nous pouvons faire pour les forcer à quitter», a-t-il fait remarquer. Vers minuit, vendredi, le ministre des Forêts Steve Thomson a publié un communiqué indiquant qu'un employé du ministère avait reçu un courriel à propos de signes de problèmes à venir dans le petit hameau avant que le glissement de terrain ne se produise.

Le porte-parole ministériel Dave Crebo a indiqué qu'une résidante s'était alarmée après avoir constaté la présence de débris dans la crique et avait envoyé un courriel à ses voisins à 4h56 jeudi et que l'un de ces voisins avait transféré le message à un hydrologue du ministère à 8h47.

M. Crebo a cependant précisé que l'employé travaillait sur le terrain et n'avait pas ouvert le message avant 11h30 environ, soit approximativement 30 minutes après que le glissement de terrain se soit produit. Dans le courriel, la résidante de Johnsons Landing dit avoir constaté des «afflux d'eau couleur chocolat qui s'écoulait dans Gar Creek», amenant du même coup des troncs d'arbres et des débris, causant éventuellement un embâcle.

«Dès que les troncs ont formé un barrage, de la rocaille s'est accumulée derrière celui-ci, a-t-elle dit. Le lit de la crique a grimpé d'au moins 1,8 mètre dans la zone.»

Jeremy Zandbergen, le directeur exécutif de la région de Kootenay-Frontière, dit qu'il est malheureux que les résidants aient tenté de résoudre leurs problèmes par eux-mêmes au lieu de contacter immédiatement les autorités.

M. Crebo a indiqué que des responsables de la sécurité avaient été avertis trois minutes après l'annonce du glissement de terrain au ministère des Forêts, suivis par d'autres agences.

Un hélicoptère de la Gendarmerie royale du Canada était en route vers la zone 19 minutes après que le ministère ait appris qu'une catastrophe avait eu lieu, et un autre a été dépêché avant qu'une heure ne se soit écoulée, a-t-il dit.

Le glissement de terrain bloque la seule route donnant accès au hameau, rendant la zone accessible uniquement par hélicoptère.

La première ministre de la Colombie-Britannique Christy Clark a offert ses condoléances aux familles des victimes.