Quatre alpinistes sont morts en redescendant du mont Everest, ont indiqué lundi les autorités népalaises et un agent touristique, portant à six le nombre de morts sur la plus haute montagne du monde depuis le début de la saison.

Les quatre alpinistes sont un Allemand de 61 ans, un Sud-Coréen de 44 ans, une Canadienne d'origine népalaise, dont l'âge n'a pas été précisé, et un Chinois de 55 ans, ont indiqué ces deux sources.

Un guide népalais est également porté disparu.

«Nous regrettons d'annoncer la mort de Eberhard Schaaf, d'Allemagne, sur le côté sud du sommet du mont Everest», a indiqué à l'AFP Ang Tshering Sherpa, de l'agence touristique Asian Trekking Adventure, précisant que la cause du décès était probablement le mal des cimes.

Le Sud-Coréen Song Won-Bin, qui avait disparu depuis samedi, est décédé à l'endroit baptisé «le balcon», tout près du sommet, qui culmine à 8 848 mètres, a ajouté Sherpa.

Song s'est évanoui à cause du mal des montagnes et a basculé dans le vide, rapporte l'agence sud-coréen Yonhap qui cite un diplomate de l'ambassade sud-coréenne à Katmandou.

Le Sud-Coréen faisait partie d'un groupe d'anciens camarades de lycée, venus au Népal pour conquérir l'Everest.

Un responsable du ministère du Tourisme, Tilak Pandey, a indiqué à l'AFP qu'une femme canadienne, Shriya Shah, était elle aussi morte dimanche. Mme Shah était née à Katmandou, avait grandi à Bombay (Inde) et vivait à Toronto (Canada), selon son site internet.

Un autre responsable de ce ministère, Deependra Paudel, a dit à l'AFP qu'un alpiniste chinois de 55 ans, Ha Wenyi, avait également été retrouvé mort à 8 600 mètres d'altitude.

«La plupart de ces morts sont dues au mal des montagnes», a déclaré Sherpa. «Les alpinistes consacrent leur énergie à la montée et sont épuisés à la descente».

Deux sherpas népalais sont morts sur l'Everest en avril.

Des guides de montagne travaillant dans l'agence de Ang Tshering Sherpa lui ont dit avoir trouvé un autre corps, sur la face nord de l'Everest, mais cette information n'a pas été confirmée.

La «zone de mort» de l'Everest, la partie de la montagne au-dessus de 8 000 mètres, est appelée ainsi parce qu'il est presque impossible de survivre plus de 48 heures au froid intense et au manque d'oxygène.

Les conditions ont été particulièrement difficiles cette année, a déclaré un responsable du gouvernement népalais, Gyanendra Shrestha, avec des vents forts et de grosses chutes de neige qui ont retardé la mise en place de pont franchissant des précipices. «La première expédition n'a atteint le sommet que le 18 mai au lieu du 5 mai l'année dernière», a-t-il dit.

«Il y avait tellement de monde cherchant à atteindre le sommet qu'il y avait des embouteillages. La prochaine fenêtre de temps favorable est entre le 24 et le 26 mai. Dès le 28 mai, la neige commencera à fondre et il ne pourra plus y avoir d'expédition», a-t-il indiqué. Depuis 1953, date à laquelle le sommet a été conquis pour la première fois par Sir Edmund Hillary et Sherpa Tenzing Norgay, près de 4.000 personnes leur ont emboîté le pas. Plus de 200 personnes y ont trouvé la mort.