Leur ixième querelle d'amoureux a fini de façon tragique le 21 octobre 2010. Aujourd'hui, au terme d'une seule journée de délibérations, le jury a rejeté la thèse du meurtre non prémédité, mais a déclaré Donald Bulcock coupable de l'homicide involontaire de son frêle amant.

La victime, Michael Summerfield, 31 ans, mesurait 1 m 57 (5 pi 2) pour 43 kilos (93 lbs), et était en phase avancé du sida. Il est mort étranglé en début de soirée, le 21 octobre 2010, dans le logement de M. Bulcock, sur la rue Bannantyne, à Verdun. M. Bulcock a lui-même prévenu la police, le lendemain. Il est détenu depuis.

M. Bulcock, un grand et longiligne gaillard, et la victime se fréquentaient depuis environ six ans. M. Summerfield se prostituait. Lors de son procès, M. Bulcock a raconté qu'au moment du drame, il s'apprêtait à aller en thérapie.  M. Summerfield n'aurait pas apprécié, et s'en serait pris physiquement à lui. M. Bulcock a expliqué au jury qu'il s'était défendu. Son avocat, Me Bruno Ménard, a d'ailleurs plaidé la légitime défense et visait l'acquittement.

M. Bulcock était accusé de meurtre non prémédité, thèse qui a été plaidée par le procureur de la Couronne Jacques Dagenais. Le juge Jean-François Buffoni avait aussi ouvert le verdict d'homicide involontaire. C'est l'option que le jury a retenue.

Me Dagenais n'a pas été surpris, ni choqué par la décision du jury. «C'est un verdict très raisonnable rendu par un jury très consciencieux», a-t-il dit en sortant de la salle d'audience. Les arguments sur la peine auront lieu le 2 mai.