Même s'il a été déclaré coupable de voie de fait ayant causé des lésions, Daniel Beaudry continue d'affirmer qu'il n'a jamais cassé les bras de l'enfant de sa colocataire, en septembre 2006.

Hier, dans le cadre des plaidoiries sur la peine, la procureure de la Couronne Amélie Rivard a proposé une peine de prison de plus ou moins deux ans, tandis que l'avocat de la défense, Me Steve Hanafi, a suggéré une peine à purger dans la collectivité avec des conditions strictes.

«Un acte isolé»

«Il s'agit d'un acte isolé», a fait valoir Me Hanafi, avant de signaler qu'il n'y avait pas eu de signes de maltraitance auparavant. «Il l'a peut-être fait par exaspération, mais certainement pas par méchanceté», a soutenu l'avocat. Âgé de 34 ans, M. Beaudry n'avait pas d'antécédent judiciaire.

L'événement est survenu en septembre 2006, lorsque l'enfant avait un an et sept mois. Pour une question d'argent, la mère de l'enfant avait pris M. Beaudry comme colocataire dans un petit quatre et demi constitué d'une pièce double, dont une partie servait comme chambre d'enfant, un salon et une cuisine. Il y avait aussi deux très gros chiens dans l'appartement.

L'accusé gardait l'enfant

La mère du petit gagnait un maigre salaire. Pour économiser, elle faisait garder son enfant par Beaudry. Ce dernier travaillait de nuit et gardait le petit le jour. Le matin du 7 septembre 2006, la mère est allée travailler comme d'habitude. Vers 8 h 30, M. Beaudry l'a appelée pour l'informer qu'il était à l'hôpital avec l'enfant. Le petit avait les humérus cassés. Selon les médecins, il est impossible que le petit se soit infligé ces blessures lui-même. M. Beaudry a toujours nié. La juge Silvie Kovacevich rendra sa décision le 25 mai. L'enfant est aujourd'hui remis de ses blessures et ne garde pas de séquelles.