La jeune mère de famille de Saint-Barnabé-Sud dont le poupon de 21 jours avait été mordu à mort par un chien husky alors qu'il était sans surveillance, en juin 2010, a été reconnue coupable d'entrave à la justice, mardi, au palais de justice de Saint-Hyacinthe, en Montérégie.

La jeune femme, aujourd'hui âgée de 19 ans, subissait un premier procès pour avoir incité sa mère à rendre un faux témoignage alors qu'elle était en libération conditionnelle.

Le juge Marc-Nicolas Foucault n'a pas cru la version de l'accusée et l'a condamnée à 60 jours de prison. Le magistrat a affirmé qu'il voulait ainsi envoyer un message dissuasif puisque le parjure met en jeu l'intégrité de l'ensemble du système judiciaire.

La procureure de la Couronne, Me Julie Laborde, était du même avis. Elle a déclaré qu'un des objectifs de la détermination de la peine était d'envoyer un message clair à quiconque serait tenté d'avoir un comportement similaire. La loi prévoit jusqu'à 10 ans de prison dans les cas de parjure.

L'accusée, qu'on ne peut identifier parce qu'elle était mineure au moment des faits qui lui sont reprochés, était déjà en détention préventive depuis un mois. Elle a eu un autre bébé depuis les tristes événements et a pleuré pour la première fois depuis le début des procédures judiciaires, lorsqu'elle a entendu le juge l'envoyer derrière les barreaux pour deux autres mois.

Ses proches et amis qui étaient au palais de justice de Saint-Hyacinthe mardi étaient visiblement en colère face à la peine, qu'ils semblaient trouver trop sévère à l'endroit d'une jeune maman.

Rappelons que la mère et la grand-mère de la petite victime étaient sorties fumer à l'extérieur lorsque le drame est survenu. Le nouveau-né avait été laissé seul dans un landau à l'intérieur de la résidence à la portée de gros chiens.

Aucune accusation n'avait été portée contre la grand-mère.

Sa fille devra revenir devant la justice en mai, cette fois pour répondre à l'accusation d'homicide involontaire de son bébé. Son procès se déroulera devant le tribunal de la jeunesse puisqu'elle était mineure au moment de la mort du poupon.