Pendant que Poom Juy Shuy, un homme de 73 ans, lutte toujours pour sa vie à l'hôpital, celui qui est accusé de l'avoir percuté avec sa voiture, Yvan Grand-Maison, cherche à réunir suffisamment de garanties pour sortir de prison.

C'est ce qu'on a appris, cet après-midi, alors que l'enquête sous cautionnement de M. Grand-Maison, qui devait avoir lieu, a été reportée à mardi.

Son avocat, Me Bellefeuille, a indiqué qu'il lui restait encore des appels à faire pour offrir des garanties. Il faut dire que le cas de M. Grand-Maison est grave. L'homme de 40 ans est accusé de conduite avec facultés affaiblies ayant causé des blessures à M. Poom Juy Shuy, et la mort de l'épouse de celui-ci, Ngnan Wong Yee.

Le couple de septuagénaires a été frappé mardi soir, vers 19 h 30, alors qu'il déambulait dans une rue sans trottoir de Dollard-des-Ormeaux.

M. Grand-Maison aurait lui-même composé le 9-1-1 après la collision. «Il paniquait tellement qu'il avait de la misère à parler», a résumé son avocat, aujourd'hui.

M. Grand-Maison aurait passé avec succès le test d'ivressomètre ce soir-la. Mais, il aurait échoué celui des drogues. Les policiers disposent maintenant de nouveaux moyens pour détecter ce genre de facultés affaiblies. Le suspect est soumis à des tests de coordination et, si nécessaire, à un test d'urine. Le tout est supervisé par des policiers spécialement formés, appelés agents évaluateurs.

«Ce sont des policiers ultra-spécialisés pour déceler la présence de stupéfiants et de médicaments», a résumé le procureur de la Couronne Dennis Galiatsatos.

Me Galiatsatos traite souvent les dossiers de facultés affaiblies. Il rappelle que des changements apportés à la loi en 2008, permettent maintenant d'accuser plus facilement les personnes qui conduisent avec les facultés affaiblies par la drogue ou les médicaments.