Une policière de Québec sauvagement attaquée est venue à Ottawa jeudi demander au gouvernement de changer la loi pour éviter que son agresseur ne se retrouve en maison de transition à deux pas de chez elle.

Sandra Dion a rencontré des membres du gouvernement conservateur pour réclamer une révision du processus de libération conditionnelle. Elle souhaite que les victimes soient automatiquement consultées lorsque leur agresseur est sur le point d'être remis en liberté, afin de pouvoir s'opposer à ce qu'il habite dans le même quartier.

Mme Dion a été attaquée au tournevis dans sa voiture alors qu'elle patrouillait seule en 2002. Elle affirme être encore en vie grâce à son gilet pare-balle.

Elle a récemment appris que son assaillant allait être transféré dans une maison de transition dans son quartier, à moins d'un kilomètre de chez elle.

Ayant obtenu de l'information sur son dossier en vertu de la loi d'accès à l'information, elle a appris que l'homme, Laurent Minier, souffre de schizophrénie, de troubles délirants et de personnalité, et qu'il a affirmé qu'il allait tuer la prochaine policière qu'il voyait.

Sandra Dion dit craindre le croiser à l'épicerie, ou tout bonnement en allant marcher.

La policière a entrepris ses démarches pour elle-même, mais aussi pour toutes les autres victimes, «pour éviter qu'elles ne soient victimes une deuxième fois».

Elle affirme avoir eu l'assurance du gouvernement conservateur que les victimes seraient plus écoutées dans le futur et que leurs droits seront mieux respectés.