Lors des semaines précédant le moment où il a aidé à tuer ses soeurs et la première femme de son père, quelqu'un a utilisé l'ordinateur portable de Hamed Shafia pour effectuer une recherche en ligne.

Cette personne voulait savoir : «un prisonnier peut-il garder le contrôle de ses biens immobiliers?»

Hamed, son père Mohammad Shafia et sa mère Tooba Yahya sont désormais eux-mêmes prisonniers, et ils découvriront que la réponse est: oui.

Les trois individus ont été condamnés à la prison à vie sans possibilité de libération conditionnelle avant 25 ans.

Ils se trouvaient derrière les barreaux depuis leur arrestation le 22 juillet 2009.

Mohammad Shafia était un homme d'affaires prospère, a appris le jury lors du procès.

Il a d'ailleurs commencé jeune dans le domaine, en Afghanistan, se lançant dans la vente de produits électroniques avec de l'argent provenant de son grand-père.

Après son arrivée à Montréal en 2007, il a acheté un centre commercial à Laval pour plus d'un million de dollars avec une mise de fonds comptant. La même année, il a vendu une maison à Kaboul pour près du même prix. Il oeuvrait dans le domaine de l'importation, achetait et vendait des voitures via des sites d'enchères en ligne et voyageait également pour affaires vers Dubaï sur une base régulière.

Lorsqu'elle est morte, sa première femme Rona voyageait avec environ 23 000 de dollars de bijoux.

Shafia faisait aussi construire une grande résidence à Brossard pour sa famille.

Tous les biens qu'il possédait avant sa condamnation demeurent sa propriété, ont indiqué des avocats criminalistes.

Pendant leur peine de prison, les membres de la famille Shafia possèderont un compte bancaire spécial possédant des composantes pour les opérations et l'épargne, avec des limites strictes concernant la manière dont ils peuvent dépenser leur argent.

Le défi sera pour eux de déterminer s'ils peuvent conserver leur demeure et leurs autres biens tout en n'ayant pas d'emploi.