Le procès d'un homme accusé d'avoir agressé sexuellement la fille de sa conjointe, une adolescente de 15 ans atteinte de déficience intellectuelle, s'est conclu hier au palais de justice de Montréal avec les plaidoiries des avocats.

Le juge devra maintenant décider s'il croit l'accusé, qui a été incapable d'expliquer comment il se fait qu'on a détecté son sperme et l'ADN de la victime dans deux petites culottes trouvées dans la chambre de celle-ci.

Selon l'avocate de la défense, Me Sylvie Bordelais, rien dans la preuve soumise par le ministère public ne démontre «hors de tout doute raisonnable» la culpabilité de son client. Elle a expliqué que les deux culottes étaient de grande taille alors que l'adolescente est menue. Par ailleurs, les examens médicaux menés quatre jours plus tard ont révélé qu'elle n'avait pas de lésions à l'anus ni au vagin et que son hymen était intact. Elle a aussi souligné que la victime avait reçu son premier cours d'éducation sexuelle quelques jours avant les faits reprochés.

La procureure de la Couronne, Rachelle Pitre, a pour sa part exhorté le juge de se fier au témoignage rendu par l'adolescente quelques jours après les faits. «C'était frais dans sa mémoire d'enfant. Elle a livré un témoignage empreint d'innocence, de naïveté et de candeur sans questions suggestives de l'enquêteur» en décrivant très crûment les sévices que lui aurait fait subir l'agresseur. L'accusé a des antécédents judiciaires en matière sexuelle et a déjà purgé une peine de prison. Le jugement sera rendu le 22 février.