Le Service de police de la Ville de Montréal dévoile aujourd'hui son plan d'action pour combattre plus efficacement le profilage racial. Il s'agirait d'une réponse à la vingtaine de recommandations faites par la Commission des droits de la personne et des droits de la jeunesse (CDPDJ) dans son rapport Profilage racial et discrimination systémique des jeunes racisés, publié en 2010.

Le rapport critique durement le SPVM et l'invite à réviser sa politique et ses pratiques en matière de lutte contre les incivilités.

Le SPVM reconnaît que le problème du profilage racial existe dans ses rangs, mais soutient qu'il n'est pas généralisé.

Dès son entrée en poste, le chef Marc Parent a d'ailleurs reçu du maire le mandat de s'attaquer au problème. Il a eu tôt fait de modifier le mandat du groupe Éclipse. Cette escouade, qui patrouillait surtout dans les rues de Montréal-Nord, a maintes fois été montrée du doigt, notamment au lendemain de l'émeute qui a suivi la mort de Fredy Villanueva, en 2009. «Son mandat s'axe maintenant autour des enquêtes, et elle est extrêmement efficace. Les policiers d'Éclipse ne vont plus à la pêche, ils vont à la chasse», illustre Fady Dagher, chef de division, relations avec la communauté, recherche et communications du SPVM.

Ce dernier s'est gardé d'ébruiter les grandes lignes du plan d'action présenté aujourd'hui de concert avec la Ville. «Il a été fait avec une trentaine de partenaires et reflète les besoins sur le terrain», a-t-il dit.

Son directeur, Marc Parent, aurait d'ailleurs donné à tous ses commandants le mandat d'incorporer davantage les policiers dans leur communauté respective.