L'audience de Guy Turcotte devant le Comité d'examen des troubles mentaux reprend ce matin à l'Institut Philippe-Pinel.

L'ex-cardiologue est détenu à l'institut de psychiatrie légale depuis qu'un jury l'a déclaré criminellement non responsable du meurtre de ses deux enfants, Anne-Sophie et Olivier, âgés de 3 et 5 ans, au terme d'un long procès qui a eu lieu au palais de justice de Saint-Jérôme au printemps dernier.

Lors de la première journée d'audience du Comité d'examen, le 4 novembre, les psychiatres de Guy Turcotte ont déclaré qu'ils ne lui trouvaient aucun trouble psychiatrique et qu'ils n'arrivaient pas à comprendre de quoi il souffrait au moment où il a tué ses enfants.

Selon eux, le trouble d'adaptation qu'ont invoqué les experts psychiatres au procès n'explique pas tout. Ils l'ont comparé à une grippe qui, pour être mortelle, doit être accompagnée d'un autre problème.

Cela ne veut pas dire pour autant que Guy Turcotte soit prêt à retourner vivre en société. Il collabore très peu aux traitements, et les psychiatres jugent qu'il pourrait de nouveau disjoncter devant un échec.

On avait aussi appris à cette audience que Turcotte souhaitait renouer avec la pratique de la médecine et fonder une nouvelle famille, et qu'il recevait des lettres d'admiratrices en détention.

Les avocats de Guy Turcotte feront valoir des arguments contraires pour convaincre le Comité de libérer leur client.