Bianca Rojas-Latraverse, l'ex-petite amie de Jonathan Duhamel, présentée en cour comme l'instigatrice de l'agression et du vol dont a été victime le champion de poker le 21 décembre, devra rester détenue jusqu'à la fin de son procès.

C'est ce qu'a décidé le juge Pierre Belisle, mardi, au terme de l'enquête sur la mise en liberté de la jeune femme et de deux coaccusés.

«Un crime odieux»

«Il s'agit d'un crime odieux, planifié, bien structuré et commis de sang-froid à l'endroit d'une victime vulnérable», a déclaré le juge, selon qui la preuve tend à démontrer que le «rôle de maître d'oeuvre» de Mme Rojas-Latraverse est «plus important que son rôle d'exécutante».

L'accusée a secoué la tête comme pour le contredire lorsqu'il a prononcé ces paroles.

À sa sortie de la salle d'audience, la procureure de la Couronne, Me Nancy Delorme, a elle aussi insisté sur l'importance de la jeune femme dans la cause. «N'eût été sa participation à elle, on ne serait pas ici aujourd'hui», a-t-elle déclaré.

Présumés complices

Le magistrat a aussi refusé de mettre en liberté John Stephen Clark Lemay, au motif que son parcours de vie, son alcoolisme et ses antécédents judiciaires jouaient en sa défaveur.

Le troisième accusé, Anthony Bourque, a quant à lui été libéré dans l'attente du procès.