France Bédard a réduit mardi de 300 000 $ à 200 000 $ le montant des dommages qu'elle réclame pour avoir été violée par un vicaire, en 1965, à Saint-Marc-des-Carrières, dans Portneuf.

Son avocat a fait savoir au début de sa plaidoirie au Palais de justice de Québec qu'il réduisait le montant de sa réclamation de 100 000 $. Me Alain Arsenault a ensuite plaidé que sa cliente n'avait pas été contredite. Il a affirmé que sa cliente travaillait au presbytère et que l'archevêché avait une responsabilité à titre d'employeur.

Selon lui, il faut lancer un message clair. «À toujours vouloir nier, l'Église finit par ajouter aux dommages des victimes», a-t-il conclu.

D'entrée de jeu, l'avocat de l'archevêché, Me Michel Dupont, a déclaré au juge que «nous ne sommes pas là pour faire le procès des institutions».

L'avocat a soutenu qu'il y a prescription, c'est-à-dire que l'on a dépassé le délai prévu dans la loi pour entreprendre une telle procédure.

«Si un membre du clergé a péché, l'Église n'a pas à payer. Si l'Église a péché, elle va payer», a résumé Me Dupont.

Pour Me Dupont, il s'agit d'une amourette entre deux jeunes gens qui n'avait pas d'issue possible, concluant que l'histoire du viol, c'est une invention qui faisait l'affaire de la victime pour justifier le fait qu'elle soit tombée enceinte.