Une trentaine d'indépendantistes qui manifestaient au centre-ville de Montréal ont été les cibles, samedi, de projectiles, pour une raison qui demeure inconnue.

L'incident d'une quinzaine de minutes est survenu vers 12h15 alors que le groupe de manifestants de la Légion nationale se trouvait à l'angle du boulevard René-Lévesque et de la rue Guy.

Un porte-parole du Service de police de la ville de Montréal (SPVM), Dany Richer, a indiqué qu'environ 15 personnes, se décrivant tour à tour comme des anarchistes et anti-fascistes, ont lancé des roches et des bouteilles en direction du groupuscule.

Aucun blessé n'a été rapporté, mais la vitre d'un autobus de la Société de transport de Montréal (STM) a été fracassée, tout comme la vitrine d'un édifice. Les policiers sont intervenus rapidement et ont interpellé dix personnes.

En début de soirée samedi, Olivier Lapointe, porte-parole au SPVM, a précisé que les dix personnes arrêtées avaient été libérées, mais qu'elles avaient reçu des constats d'infraction à la réglementation municipale.

M. Lapointe a précisé que l'enquête allait se poursuivre au cours des prochains jours et il n'a pas écarté la possibilité que des accusations criminelles soient éventuellement déposées.

La Légion Nationale se décrit sur son site Web comme un protecteur de la culture, des valeurs et des principes moraux du Québec.

«La décadence et la dégénérescence actuelle assombrissent nos vies et nous conduiront, petit à petit, si rien ne change, vers notre propre destruction», écrivent-ils.

Lors de la manifestation de samedi, les membres de ce groupe indépendantiste se tenaient sur un trottoir, agitant des drapeaux à la fleur de lys vers les passants.

La police ignorait pour l'instant les perturbateurs de samedi étaient rattachés à un groupe ou une mouvance particulière.

M. Richer a toutefois indiqué qu'il n'existait aucun lien entre ces échauffourées et les indignés d'Occupons Montréal, qui tenaient samedi un rassemblement pacifique après que leur campement eut été démantelé la veille.

L'emplacement d'Occupons Montréal se trouve à quelques coins de rues seulement de l'affrontement de samedi.

Sur le coup de 14 h, rien ne rappelait l'incident survenu un peu plus tôt, si ce n'est des quelques bouteilles de bières fracassées et des roches qui bordaient le trottoir.

Un employé d'un hôtel à proximité a souligné que l'incident s'était rapidement résorbé et n'avait provoqué qu'un léger désordre.