Accusé des meurtres non prémédités de sa conjointe et de sa belle-fille, François Tartamella a créé la surprise, lundi, en se présentant en fauteuil roulant au palais de justice de Longueuil.

Son avocat, Me Yann Trignac, s'est dit lui aussi «surpris». «Je ne pense pas qu'il soit blessé, il a comparu à la cour en bonne et due forme», a-t-il toutefois expliqué.

Au cours de sa très brève comparution, François Tartamella a gardé une expression fermée. «Il est dans l'état d'esprit que vous pouvez imaginer», a indiqué M. Trignac à l'issue de la comparution. Une partie de la preuve a été remise hier à la défense, mais Me Trignac s'est gardé d'évoquer une défense quelconque hier. «Ce n'est pas le type de dossier où on prend une décision comme ça», dit-il.

Vendredi matin, Emmanuelle Phaneuf et sa fille, Laurie, ont été assassinées à l'arme blanche dans l'appartement que la jeune femme partageait avec M. Tartamella. Accusé de ces meurtres, François Tartamella, 34 ans, était à son domicile au moment du drame.

Le couple, qui a deux enfants de 1 et 3 ans, venait de rompre. «Emmanuelle était en démarche de séparation et était allée voir les policiers récemment. Elle était depuis quelques jours chez des amis», dit Véronique Amato, qui a connu la jeune femme à 17 ans, lorsqu'elle était enceinte de sa première fille, Laurie. «C'était quelqu'un de souriant, un vrai rayon de soleil», ajoute-t-elle.

L'enquête préliminaire est reportée au 9 décembre. La Couronne a déjà transmis une partie de la preuve, mais le travail des enquêteurs se poursuit. «Il y a d'autres témoins à rencontrer à ce stade-ci», indique la procureure Sylvie Villeneuve.