La police de Montréal fera bientôt subir le test du polygraphe à un homme dans l'espoir de déterminer la véracité de nouvelles informations qui lui sont parvenues dans le dossier de Sébastien Métivier, disparu mystérieusement il y a 27 ans, jour pour jour mardi.

La mère du garçon, Christiane Sirois, a fait cette étonnante révélation, mardi après-midi, au cours d'une cérémonie commémorativedans le quartier Hochelaga-Maisonneuveprès de l'église Très-Saint-Nom-de-Jésus, où Sébastien Métivier a été vu pour la dernière fois le 1er novembre 1984.

L'été dernier, la section des crimes majeurs du SPVM a réactivé l'enquête dans cette affaire lorsqu'une femme a pris contact avec Mme Sirois pour lui indiquer qu'elle connaissait l'identité du meurtrier de son fils. Après avoir échangé de nombreux courriels avec cette femme, Mme Sirois a décidé de la rencontrer à son domicile. «Elle pleurait, elle disait qu'elle n'était plus capable de vivre avec ça, qu'elle n'arrivait plus à dormir la nuit», a raconté Mme Sirois au cours d'une entrevue avec La Presse au mois d'août. «Elle m'a dit qu'il y a 20 ans, l'homme lui avait confié que je ne retrouverais jamais mon fils vivant parce qu'il l'avait tué, découpé en morceaux puis laissé dans un terrain vague.»

Rencontre du suspect

Selon nos informations, le SPVM a rencontré cette femme ainsi que l'homme qu'elle a identifié comme le kidnappeur de Sébastien Métivier. Ce dernier serait prêt à passer le test du polygraphe pour prouver son innocence.

Le service des communications de la police de Montréal a refusé de confirmer ces informations. «Nous avons effectivement réactivé l'enquête cet été, mais nous ne publiciserons pas nos techniques d'investigation», a affirmé le sergent Ian Lafrenière, porte-parole du SPVM. «Plusieurs personnes ont été rencontrées cet été», a-t-il ajouté.

Sébastien Métivier a disparu le même jour que son ami Wilton Lubin, 12 ans. Un troisième garçon, Maurice Viens, 4 ans, a également disparu ce jour-là dans l'est de Montréal. Le corps de Maurice Viens a été retrouvé quatre jours plus tard dans le sous-sol d'une maison abandonnée à Saint-Antoine-sur-Richelieu, sur la Rive-Sud. Le cadavre méconnaissable de Wilton Lubin a quant à lui été repêché un mois plus tard dans les eaux du fleuve Saint-Laurent.