Le célèbre tueur en série Clifford Olson est atteint du cancer et pourrait être en train de vivre ses derniers jours, selon des proches de ses victimes.

L'homme de 71 ans, qui s'est reconnu coupable du meurtre de 11 adolescents dans les années 80, était incarcéré au pénitencier Archambault, à Sainte-Anne-des-Plaines, au Québec, un établissement classé «super maximum». Il aurait récemment été transporté à la Cité-de-la-Santé, à Laval.

Pour l'instant, le Service correctionnel du Canada se refuse à toute déclaration à ce sujet, invoquant la Loi sur la protection des renseignements personnels.

Or, des familles de victimes ont affirmé dans des médias anglophones que le commissaire du Service correctionnel du Canada les avait informées du fait qu'Olson vivait ses derniers jours.

Selon la porte-parole Suzane Leclerc, le commissaire peut divulguer des renseignements supplémentaires à certaines personnes «dans l'intérêt de la sécurité publique». D'après ses explications, Clifford Olson est toujours en vie.

Meurtres crapuleux

De novembre 1980 à juillet 1981, Clifford Olson, originaire de la Colombie-Britannique, a assassiné, souvent à coups de marteau, 11 garçons et filles âgés de 10 à 18 ans après les avoir enlevés alors qu'ils faisaient du stop.

Arrêté le 12 août 1981 à l'âge de 41 ans, l'homme au lourd passé criminel a fini par avouer ses crimes. À ce moment, quatre cadavres avaient été trouvés par hasard. Il a fini par dévoiler où se trouvaient les corps en échange d'une somme de 100 000$ qui a été versée à sa femme et à son enfant. Cette transaction avait suscité une vive controverse à l'époque.

En 1982, celui qui a été surnommé «la bête de la Colombie-Britannique» a été condamné à la prison à vie sans possibilité de libération conditionnelle avant 25 ans. En novembre 2010, Clifford Olson s'est fait refuser la liberté conditionnelle. L'an dernier, il a refait surface dans l'actualité lorsque le premier ministre Steven Harper s'est indigné du fait qu'il recevait de l'État, à titre de personne âgée, des prestations de plus de 1000$ par mois.

Avec La Presse Canadienne