L'expulsion d'une jeune mère mexicaine, Paola Ortiz, a été reportée mardi en raison de son état de santé. Elle a eu un malaise avant d'entrer dans l'avion qui devait la ramener au Mexique et été transportée à l'hôpital d'urgence.

«Les services médicaux de l'aéroport ont jugé qu'elle n'était pas en état de voyager. Ils ne l'ont pas laissée embarquer», a indiqué Daniel Veron, de Solidarité sans frontières.

La jeune femme, mère de deux enfants nés au Canada et donc canadiens, tremblait à son arrivée à l'aéroport, mardi matin. Elle était chancelante et a vomi à plusieurs reprises. «Elle a eu une crise assez grave», a dit M. Veron. Le personnel médical de l'aéroport a alors appelé les ambulanciers. Mme Ortiz a passé une partie de la journée en observation à l'hôpital Royal-Victoria. Elle a eu son congé en après-midi.

Solidarité sans frontières compte profiter de ce délai pour tenter d'obtenir un nouveau sursis pour Paola Ortiz, qui soutient que son ancien mari, officier de la police mexicaine, exerce sur elle des violences physiques et sexuelles qui la font craindre pour sa vie si elle retourne au Mexique.

Or, le gouvernement fédéral refuse d'intervenir. «En général, je ne m'implique pas quand un individu est visé par un ordre d'expulsion et il n'y a pas de raison d'intervenir dans cet ordre d'expulsion», a indiqué le ministre fédéral de la Sécurité publique, Vic Toews, en conférence de presse mardi.

Déjà, l'Agence des services frontaliers du Canada a pris contact avec le médecin qui a traité Mme Ortiz pour savoir quand elle sera apte à voyager. La jeune femme doit d'ailleurs se présenter dès aujourd'hui aux bureaux de l'Agence pour recevoir une nouvelle date d'expulsion. Au besoin, un médecin pourrait l'accompagner jusqu'au Mexique, a indiqué un porte-parole de l'Agence, Stéphane Malépart.