Le Service de police de la Ville de Montréal enquête sur un meurtre et une mort suspecte, deux nouveaux dossiers qui ont atterri entre les mains des limiers de la division des homicides en moins de 12 heures.

Les enquêteurs tentent notamment d'en apprendre plus sur le 26e meurtre de l'année, survenu vers quatre heures du matin, lundi, dans l'arrondissement Lachine. Un homme dans la quarantaine a été tué par balle près d'un stationnement situé à l'angle de la rue Ivan Franko et de la 33e avenue, au coeur d'un parc locatif modeste et densément peuplé. «Nous ne savons encore rien de la victime, puisqu'il n'avait aucun papier d'identification sur lui», raconte l'agent Olivier Lapointe du SPVM. L'homme a été atteint d'au moins un projectile et son décès a été constaté à l'hôpital.

Selon des témoins, une bagarre aurait éclaté dans le stationnement. Plusieurs résidants des alentours ont d'ailleurs alerté le 911 après avoir entendu des coups de feu résonner dans la nuit. «On va aussi regarder les images provenant de caméras de surveillance installées dans le secteur», ajoute l'agent Lapointe.

Pour Francine, une résidente du secteur, ce meurtre n'a rien d'étonnant. «C'est un coin tough. Il y a beaucoup de va-et-vient pour la drogue, c'est sans doute un règlement de comptes», suggère cette voisine, qui s'est même fabriqué un système d'alarme artisanal à l'aide de clochettes sur son balcon pour la prévenir de la présence d'un indésirable. «Le coin a mauvaise réputation. C'est dommage, ils sont en train de construire un bloc neuf...», soupire-t-elle en pointant un immeuble à condos en chantier.

Les cordons policiers sont déroulés un peu partout dans le secteur et un poste de commandement a été érigé près de la scène.

Mort suspecte

Le SPVM a aussi entrepris une enquête sur une femme de 45 ans, retrouvée sans vie dimanche soir dans son logement d'un triplex de la rue Brosseau à LaSalle. Des proches, inquiets d'être sans nouvelle d'elle depuis plusieurs jours, ont fait la macabre découverte.

Comme les circonstances de sa mort sont nébuleuses, l'affaire a été transférée aux enquêteurs des crimes majeurs. «Le corps ne portait pas de trace de violence, mais la femme ne souffrait d'aucune maladie grave. L'autopsie nous permettra d'en savoir plus», résume l'agent Olivier Lapointe.