Les deux imposantes statues de bronze de Jean-Paul Riopelle dérobées lundi soir ont été retrouvées dans une zone boisée, mardi midi.

Elles ont été retrouvées en deux morceaux chacune dans un boisé des Laurentides, mardi midi.

Les sculptures de plus deux mètres, qui pèsent ensemble presque 500 kilos, avaient disparu de leur socle à Estérel, dans les Laurentides. Jean-Paul Riopelle a vécu dans cette localité et y avait un atelier.

Baptisées La Défaite, les deux oeuvres vaudraient environ un million de dollars, selon la Sûreté du Québec (SQ).

Une fourgonnette blanche qui aurait été utilisée par les voleurs avait été retrouvée vide plus tard lundi soir à Sainte-Marguerite-du-Lac-Masson, une localité située près d'Estérel, à une centaine de kilomètres au nord de Montréal.

Les policiers ont retrouvé les oeuvres d'art mardi dans le même secteur.

Jean-Paul Riopelle, l'un des plus célèbres artistes du Québec, est mort en 2002 à l'âge de 78 ans.

La SQ signale qu'en cours de journée lundi, des passants avaient d'abord remarqué que les statues, réalisées en 1963, étaient couchées au sol au lieu d'être sur leur socle.

En soirée, un agent de sécurité municipal patrouillant dans le secteur a aperçu une fourgonnette blanche et trois hommes qui rôdaient près des deux statues; il a dès lors alerté la police. À leur arrivée, les policiers de la SQ ont constaté que les oeuvres s'étaient volatilisées.

La sergente Éloise Cossette a affirmé que la police ne dispose que de très peu d'indices sur les trois suspects toujours recherchés. L'un d'eux, qui a été plus visible, était âgé dans la jeune vingtaine et sa tête était rasée; il portait un chandail bleu et des pantalons courts multicolores.

L'un des deux autres hommes aurait fui à pied.

La sergente Cossette signale que les oeuvres uniques ont été traînées au sol avant d'être emportées. Des traces étaient encore visibles mardi sur l'asphalte.

«On parle de statues qui valent un million en tant qu'oeuvres d'art. Et les gens auraient quelques centaines de dollars» en les vendant à un recycleur de métal, a affirmé Mme Cossette.