Bruno Tremblay, un agresseur sexuel auquel le tribunal avait imposé une peine exceptionnelle en le déclarant «délinquant à contrôler», aurait récidivé à Montréal alors que sa période de surveillance était terminée, a appris La Presse.

L'homme de 55 ans a été inculpé de neuf chefs d'accusation d'agression sexuelle et de contact sexuel sur des mineurs, hier, au palais de justice de Montréal.

Bruno Tremblay a été condamné à plusieurs reprises pour des agressions sexuelles. En 2007, le tribunal lui a ainsi imposé une peine extraordinaire réservée aux auteurs de crimes graves en le déclarant «délinquant à contrôler».

Ceux-ci ne sont pas assez menaçants pour être des délinquants dangereux, mais à trop haut risque pour être libérés au bout de leur peine. On leur impose donc des conditions sévères, parfois pour les 10 années qui suivent la fin de leur peine.

Dans le cas de Bruno Tremblay, la période de surveillance aurait pris fin en 2009, selon nos recherches. Cette année-là, il a été condamné de nouveau pour une agression sexuelle. Il a alors été condamné de un emprisonnement de trois mois assorti d'une période de probation de deux ans «sans surveillance».

Tremblay n'aurait pas mis beaucoup de temps avant de récidiver, si l'on se fie à l'acte d'accusation. «Les quatre victimes sont des garçons âgés de 14 à 16 ans. Les agressions se sont produites dans l'est de Montréal entre juillet 2010 et le 20 juillet dernier», confirme le porte-parole du Service de police de la Ville de Montréal, Olivier Lapointe.

Tremblay aurait rencontré les victimes dans des lieux publics, selon l'agent Lapointe, qui ne veut toutefois pas entrer dans les détails pour ne pas nuire au processus judiciaire.

Le délinquant sexuel doit revenir en cour le 17 août. Il tentera alors de recouvrer sa liberté d'ici à son procès. Il est défendu par Me Martin Latour.