Les funérailles de Patrick Limoges, victime innocente de la fusillade qui a également causé la mort d'un itinérant, mardi dernier, au centre-ville de Montréal, ont été célébrées à Trois-Rivières, dimanche.

M. Limoges, 36 ans, un employé d'entretien de l'hôpital Saint-Luc, à Montréal, se rendait au travail mardi matin lorsqu'il a été atteint par une balle perdue, tirée par un des policiers qui tentaient de maitriser le sans-abri Mario Hamel.

Plusieurs parents, amis et collègues de M. Limoges ont assisté à la cérémonie. Plusieurs des personnes interrogées n'ont pas voulu blâmer les policiers, mais cette position ne faisait pas l'unanimité.

«C'est un accident horrible, mais je veux attendre les résultats de l'enquête», a dit Jacqueline Alarie-Limoges, une parente du défunt, en refoulant un sanglot. Je ne veux blâmer personne. Les policiers ont fait leur boulot de leur mieux.»

Martin Massicotte, lui, en voulait à la police de Montréal. «Je suis très insatisfait de la brutalité policière et du système policier. Ils ont tué mon cousin.»

Avant la cérémonie funéraire, le corps de M. Limoges a été exposé. Plusieurs bouquets de fleurs entouraient l'urne noire et dorée. Les gens s'échangeaient des accolades pour se consoler.

Quant aux obsèques de M. Hamel, 40 ans, elles se sont déroulées samedi dans l'est de Montréal. L'homme, qui souffrait de problèmes de santé mentale, vivait dans une maison gérée par l'Accueil Bonneau.

Selon la police, Mario Hamel a brandi une arme blanche en direction des agents. C'est alors que les policiers ont ouvert le feu sur lui. Patrick Limoges, qui se trouvait à une trentaine de mètres de l'intervention policière, a été atteint à la tête par un projectile.