Aux yeux de la pathologiste qui a fait l'autopsie du corps de Jérémy Bastien, il est «clair et net» que l'enfant n'a pas été victime d'une chute.



La pathologiste Caroline Tanguay contredit ainsi la version que Stéphanie Meunier a donnée aux services d'urgence, le 6 décembre 2008, jour de la mort de l'enfant. La jeune femme est accusée du meurtre prémédité de Jérémy Bastien-Perron, 4 ans, qui était le fils de son nouveau conjoint.

Lorsqu'elle appelé le 911, ce soir-là, elle a expliqué que l'enfant était «tombé au parc» la veille. Elle a ajouté qu'il était «pas mal blessé».

En effet, selon le témoignage de la Dre Tanguay, le corps de l'enfant était «couvert de lésions, de la tête aux pieds, à l'avant et à l'arrière». Il est aussi «clair et net que cet enfant ne s'est pas affaissé» au sol, a-t-elle ajouté.

La plupart des blessures, dont celles qu'il avait à la tête, remontaient à moins de 24h avant sa mort. Le côté gauche de sa tête était si enflé que son oreille n'était plus visible. La médecin a notamment constaté des lésions aux parties génitales qui dataient de moins de cinq jours. «J'ai de la difficulté à voir comment un seul impact peut faire ça», a-t-elle dit.

Plus tôt au cours du procès, le père de Jérémy, Francis Bastien, a admis qu'il avait lui-même battu son fils. Il est d'ailleurs accusé d'homicide involontaire. Toutefois, lorsque son fils est mort, Bastien était absent du logement familial de Rivière-des-Prairies depuis une semaine pour participer à une étude clinique dans un laboratoire pharmaceutique. Mme Meunier était la seule adulte à s'occuper de l'enfant. Son procès, au palais de justice de Montréal, se poursuit aujourd'hui avec la suite du témoignage de la pathologiste.