Celui qui avait fourni l'arme qui a tué quatre policiers de la Gendarmerie royale du Canada (GRC) à Mayerthorpe, en Alberta, en mars 2005, n'a pas obtenu une libération conditionnelle de jour, mercredi.

Deux responsables de la Commission nationale des libérations conditionnelles ont expliqué mercredi que Dennis Cheeseman avait donné les bonnes réponses lors de son audience au pénitencier de Drumheller, dans le sud de l'Alberta. Ils ont toutefois estimé que l'homme n'avait pas passé assez de temps derrière les barreaux pour s'améliorer.

Cheeseman a lui-même admis qu'il considérait ne pas être prêt pour une pleine libération conditionnelle, mais demandait à pouvoir sortir de prison durant le jour. Service correctionnel Canada avait d'ailleurs recommandé qu'il puisse obtenir une libération conditionnelle de jour.

Cheeseman et son beau-frère ont plaidé coupables à des accusations d'homicide involontaire, puisqu'ils avaient fourni une arme à James Roszko et ramené celui-ci à sa ferme, où il a plus tard abattu quatre policiers de la GRC. Ces derniers surveillaient la ferme dans le cadre d'une enquête sur la culture de marijuana et le trafic de pièces d'automobiles.

Cheeseman avait été condamné à 12 ans de prison, mais en raison du temps passé en détention préventive et grâce à son entente de plaidoyer, il doit passer un peu plus de sept ans en cellule.

Plusieurs membres des familles des policiers assassinés ont assisté à l'audience, mercredi, et ont pressé les responsables de ne pas libérer Cheeseman.

Ce dernier a présenté ses excuses aux familles, et dit réaliser qu'un appel à la police aurait pu permettre de sauver la vie des quatre policiers. Il n'a cependant jamais regardé un des membres des familles lorsqu'il s'est excusé.