Christian-Samuel Polanco a choisi sa première victime au hasard. La jeune femme dans la vingtaine sortait du métro Crémazie. Elle marchait sur le trottoir lorsqu'elle a échappé ses clés par terre.

L'homme de 25 ans, qui la suivait de près, a fait ni une ni deux: il a relevé la jupe de la victime, n'a baissé sa culotte et lui a fait des attouchements sexuels brutaux.

La victime, qui n'était pas très loin de chez son conjoint, s'est mise à hurler. Son conjoint l'a entendue crier et s'est porté à son secours. Les policiers sont arrivés rapidement sur les lieux et ont arrêté M. Polanco.

Cette première agression a eu lieu le 18 mars 2010. Le jeune homme a ensuite pu recouvrer la liberté sous certaines conditions, dont celle de ne pas consommer d'alcool.

Or, il a récidivé trois mois plus tard. Cette fois, il s'en est pris à une camarade de classe. En plus de l'agresser sexuellement, il l'a agrippée à la gorge et lui a asséné un violent coup de poing au visage.

«Vous ne savez pas c'est quoi d'être un rejet. Je vais arrêter. Je sais ce que j'ai fait», a-t-il dit aux policiers de Montréal venus l'arrêter le soir de l'agression, le 15 juin dernier.

Coupable

Christian-Samuel Polanco a coupé court au processus judiciaire en reconnaissant sa culpabilité à des accusations d'agression sexuelle, de voies de fait causant des lésions corporelles et de bris d'engagement, hier, au palais de justice de Montréal.

L'accusé n'a pas d'antécédent judiciaire.

M. Polanco suivait le même cours que sa seconde victime dans une école pour décrocheurs. Pour la fin des classes, ils ont acheté une bouteille de vodka qu'ils sont allés boire chez la jeune femme. Durant la soirée, elle a repoussé ses avances. Il n'a pas mal réagi sur le coup.

Vers 22h30, l'accusé a «sauté une coche», selon le témoignage de la victime aux policiers. Il l'a déshabillée, puis s'est mis à la frapper. «Il y avait du sang sur les murs», a décrit la procureure de la Couronne dans son résumé de la preuve au juge Claude Parent.

L'accusé, défendu par Me Bruno Ménard, doit retourner à la cour le 20 juin pour les plaidoiries sur la peine. D'ici là, il demeure détenu.