Au palais de justice de Québec, Alain Perreault, a livré son témoignage lundi, dans un procès où il est accusé du meurtre de Lyne Massicotte, une femme de Chambly venue le rencontrer à Québec à la suite d'un rendez-vous lancé sur l'internet en juillet 2003.

La dame avait quitté sa résidence de la Montérégie avec l'intention d'aller le retrouver dans la Vieille Capitale. Elle n'a jamais été revue depuis. Appelé à la barre, Alain Perreault a nié être l'auteur du meurtre. Il avait pourtant avoué son crime, piégé par les policiers qui lui avaient fait croire qu'une organisation criminelle souhaitait le recruter. Des agents d'infiltration ont joué la comédie et l'accusé avait alors confessé son crime à celui qu'il croyait être le patron du groupe.

Durant son témoignage, Alain Perreault a expliqué qu'il tirait ses revenus de l'aide sociale et qu'il a été attiré par l'argent et le luxe que lui laissaient miroiter les agents d'infiltration, s'il joignait les rangs de la supposée organisation criminelle.

Lors d'une conversation où il s'est fait traiter de menteur, Perreault dit avoir pris panique. Il soutient que poussé par la peur, il a inventé une histoire. Lorsque les agents d'infiltration sont allés acheter des pelles, il a d'abord cru que leur intention était de le tuer et de l'enterrer par la suite.

La cour a également été saisie d'une autre demande, celle d'un témoin de dernière minute, qui a déclaré avoir rencontré Lyne Massicotte le soir du 17 juillet 2003, près du Château Frontenac.

La crédibilité de cette femme âgée de 80 ans, Malvina Michèle Roy, a été mise en doute par la Couronne, mais devra être évaluée par le jury.