Déjà aux prises avec les retombées de vidéos montrant des prévenus recevant des coups de pied et de genou, le service de police d'Ottawa a demandé à son homologue provincial d'enquêter sur deux nouveaux cas d'allégations d'abus en cellule.

Le chef intérimaire Gilles Larochelle a indiqué mardi que les affaires étaient devant les tribunaux et impliquaient à la fois des policiers et des employés civils.

M. Larochelle a précisé que bien que la police d'Ottawa possède un grand nombre d'enquêteurs pour s'occuper de ces cas, il a préféré confier le dossier à un autre corps policier, soit la Police provinciale de l'Ontario.

Les cas sur lesquels celle-ci enquêtera s'ajoutent à ceux vus dans les vidéos diffusées, qui montrent des policiers frappant du pied un prisonnier et coupant les vêtements d'une femme.

La police d'Ottawa procède également à la révision de ses politiques de détention après avoir avoué, la semaine dernière, que les vidéos avaient ébranlé la confiance du public.

Une vidéo de 2009 diffusée mercredi dernier montre une policière frappant du pied un sans-abri, Terry Delay, alors qu'il est traîné, prostré, dans une cellule.

Cet extrait est apparu après qu'une autre séquence, datée de 2008, ait fait les manchettes. Cette deuxième vidéo montrait une femme de 27 ans, Stacey Bond, recevant des coups de genou de la même policière, et ayant ensuite son chandail et son soutien-gorge découpé.

La policière impliquée, l'agente spéciale Melanie Morris, a été assignée à des tâches administratives en attendant une enquête. Les agents spéciaux ne sont pas considérés comme des membres à part entière de la force policière. Ils reçoivent une formation moins élaborée que les policiers réguliers, même s'ils détiennent sensiblement les mêmes pouvoirs.