Les policiers mexicains ont affirmé, mardi, avoir arrêté un suspect relativement au meurtre de Daniel Dion, un homme d'affaires retrouvé mort dans sa voiture de location incendiée.



L'homme, qui est maintenant en détention préventive, serait un ami de la victime, a déclaré le procureur en chef de l'État de Guerrero à l'agence de presse nationale mexicaine, Notimex.

M. Dion, un résidant de Carleton Place, en Ontario, se rendait fréquemment au Mexique afin de superviser son entreprise de confection de sacs à main, Ecopurse.

Le bureau du procureur a précisé que le suspect âgé de 46 ans, Hector Juan Figueroa, aurait affirmé aux policiers qu'il était un ami du Canadien, à qui il avait donné la permission de rester dans l'appartement de sa mère à Acapulco.

Hector Juan Figueroa aurait dit aux policiers qu'il était tombé sur Daniel Dion en arrivant à la maison au petit matin, le 23 octobre, a rapporté Notimex. Ce dernier consommait de l'alcool et aurait commencé à le frapper.

Le suspect a soutenu qu'il s'était alors défendu en lui assénant un coup qui s'est avéré fatal.

Ensuite, il aurait mis le corps de Daniel Dion dans une voiture, se serait rendu à l'endroit reculé où le corps de Daniel Dion a été retrouvé plusieurs jours plus tard et aurait incendié le véhicule.

Le neveu de Daniel Dion a affirmé à La Presse Canadienne qu'ils n'avaient toujours pas obtenu de confirmation des représentants mexicains.

Daniel Dion avait donné signe de vie pour la dernière fois le 22 octobre. Il avait alors fait un appel téléphonique à partir d'un restaurant d'Acapulco. Il devait avoir une rencontre d'affaires le lendemain, à laquelle il ne s'est pas présenté.

L'inquiétude de la famille avait augmenté lorsque le quinquagénaire n'était pas monté à bord de l'avion qui devait le ramener au Canada.

Quelques jours plus tard, le 30 octobre, ses restes carbonisés avaient été retrouvés dans le coffre arrière d'un véhicule sur une route de Zumpango del Rio, à environ 130 kilomètres d'Acapulco. C'est la fille de M. Dion qui avait confirmé l'information à Radio-Canada.

L'une des entreprises de Daniel Dion, Ecopurse, vendait des sacs à main fabriqués par les prisonniers de certains établissements pénitentiaires de l'État de Guerrero et par des travailleurs locaux.

M. Dion évoquait d'ailleurs sans ambages les relations privilégiées qu'il entretenait avec les officiers hauts gradés et les accords verbaux dont il se servait pour recruter des employés en prison.

Lors d'une entrevue qu'il avait accordée à une agence de presse mexicaine en 2009, M. Dion avait affirmé que les officiers hauts gradés lui accordaient la permission d'entrer et de sortir librement des prisons, et que même le président mexicain Felipe Calderon était au courant de la situation.