Le comédien Jean-François Harrisson a joué le rôle du gars détendu et plein d'assurance, hier, alors qu'il comparaissait en Cour du Québec, où il est accusé de possession et de distribution de pornographie infantile.  



M. Harrisson, qui fêtera ses 36 ans demain, n'avait pas été revu devant le tribunal depuis sa mise en accusation, au printemps 2009. Comme la loi l'y autorise, il s'était toujours fait représenter par son avocat. L'affaire est allée de remise en remise pendant un an et demi.

Hier, M. Harrisson s'est présenté avec son avocat, Me Marc Alain, qui a surpris tout le monde en annonçant qu'il voulait se retirer du dossier parce qu'il ne s'entendait plus avec son client. «Sur l'autoroute, on ne prend pas les mêmes entrées et les mêmes sorties», a illustré Me Alain.

La juge Isabelle Rheault a accepté que l'avocat se retire et a demandé à M. Harrisson s'il en avait cherché un autre. L'accusé a répondu par l'affirmative, et a indiqué qu'il attendait des appels à ce sujet. La suite du processus a été reportée au 18 novembre.

M. Harrisson est soupçonné d'avoir, sous le pseudonyme Soulleglover, échangé 548 images de pornographie infantile avec Billyboy1231, pseudonyme de Billy Wayne Welch, responsable du matériel sur un porte-avions de la marine américaine basé à Everett, dans l'État de Washington. Les images montraient notamment des adultes qui agressaient sexuellement des enfants.

Les crimes se seraient produits au cours d'une période d'un mois, en 2008. Billyboy1231, très actif sur le Net, était la cible d'une enquête de l'agence fédérale américaine Homeland Security. C'est en remontant la chaîne de ses interlocuteurs que la police est parvenue jusqu'à M. Harrisson, à Montréal. M. Harrisson était bien connu pour ses rôles dans des émissions jeunesse.